Le combat de Kobrin
D’après « France militaire » – Abel Hugo – 1838
Dans le temps que le centre de l’armée française obtenait des succès, les Russes reprenaient l’offensive à l’extrême droite. Schwartzenberg, avec les Autrichiens, était à Slonim.
Reynier se mettait en marche pour se porter à la rencontre de Tormassof. Son avant-garde, formée d’une brigade d’infanterie saxonne, arriva à Kobrin, le 25 juillet. De son côté, Tormassof, partant de Kowel, se dirigeait aussi sur Kobrin ; il suivait la route directe avec le gros de ses troupes.
Le général russe Lambert parut devant Kobrin, le 26 au matin, avec sa division d’infanterie. Tormassof avança aussi, et s’étendant sur sa droite, acheva de cerner entièrement la brigade saxonne, qui fut bientôt attaquée de tous côtés, et qui, après neuf heures d’un combat acharné, fut forcée de mettre bas les armes. Huit canons tombèrent avec elle au pouvoir de l’ennemi.
Le général Reynier avait appris à Thomsk le danger qui menaçait son avant-garde ; il se portait sur Kobrin, pour la secourir, lorsqu’il apprit son désastre. Ne se sentant pas assez fort pour attaquer le général russe, il se replia sur Slonim, où il se réunit, le 30 juillet, au prince Schwartzenberg.
Tormassof le fit suivre par une partie de ses troupes, et se dirigea, avec le reste, sur Prujany, petite ville située sur la route principale de Kobrin à Slonim.