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  • 9 septembre 2014 - Par Au fil des mots et de l'histoire

     

     

    Le combat de Gembloux

    D’après « Campagnes de 1794-1796 » – Antoine Henri, baron de Jomini – 1840

     

    Pendant que les Français employaient des forces imposantes pour chasser de Mons, un corps qu’on aurait dû chercher à y attirer afin de rendre sa perte plus certaine, des combats journaliers mais peu importants, eurent lieu entre les avant-gardes de la droite et les postes des Alliés.

    Beaulieu et Quasdanowich, campés vers Gembloux et tenant Sombref, défendaient les routes de Namur contre les tentatives réitérées de la droite de l’armée de Sambre-et-Meuse. C’était contre eux qu’il aurait fallu diriger cinq divisions, et non contre le prince d’Orange ; mais alors Jourdan était contrarié par de nouveaux ordres du comité de salut public qui, non content d’ordonner un faux mouvement à l’armée du Nord, prescrivit à ce général de la renforcer de seize mille hommes : cette disposition, dont il fallut démontrer toute l’absurdité aux commissaires conventionnels, le tint probablement en suspens quelques jours.

    Quoi qu’il en soit, lorsqu’il apprit l’évacuation de Gand et de Tournay, et l’intention de Pichegru de se rapprocher de la Dender, il dirigea les divisions Kléber et Lefebvre, soutenues de la cavalerie du général Dubois, sur Nivelles, et fit des démonstrations plus sérieuses sur ce point. Le prince de Cobourg sentit enfin qu’il était de son devoir de sauver ses communications, il quitta le 6 juillet le camp de Mont-St.-Jean, et marcha à Corbaix pour se rapprocher de Beaulieu et de la Meuse.

    Le prince d’Orange abandonnant Hall vint le remplacer dans ce camp, et y fut attaqué en arrivant. On se battit le même jour encore sur plusieurs autres points ; mais les Français marchant toujours sur des rayons divergents, ne formèrent pas moins de sept à huit colonnes : la première à gauche, se porta sur Braine-le-Comte ; la division Lefebvre et la réserve de cavalerie sur Nivelles. Morlot marcha sur la route de Genape à Bruxelles, Championnet sur Marbaix ; Hatry et Mayer prirent la direction de Sombref.

    L’arrière-garde autrichienne, inquiétée par la cavalerie du général Dubois et par la division Lefebvre, fut repoussée de Nivelles, Beaulers et Lillois. Arrivée près de Mont-St.-Jean et Braine-la-Leud, elle s’y réunit au corps du prince d’Orange qui, de concert avec elle, déjoua les tentatives du général Dubois, bien que la division Morlot, débouchant contre la gauche des Alliés, secondât les efforts de la réserve de cavalerie. Mais la colonne de Lefebvre étant arrivée sur ces entrefaites, les républicains redoublèrent d’efforts, chassèrent l’ennemi de sa position, et le reconduisirent jusqu’à Waterloo, où il arriva à la chute du jour. La perte des Alliés fut assez grande ; le prince de Hesse-Philipstadt perdit la vie dans une charge contre le général Dubois.

    L’aile droite, composée des divisions Hatry et Mayer, repoussa les postes que Beaulieu avait conservés à Balatre et Boignée, pour ainsi dire sur le champ de bataille de Fleuras: quant à la division Championnet, elle eut de la peine à se soutenir à Marbaix.

    On fit encore ce jour-là l’opposé de ce qu’on aurait dû ; car il était inutile de courir sur la gauche et de suivre l’arrière-garde autrichienne à Braine-la-Leud. Toute l’armée eût bien mieux opéré en se dirigeant à droite sur Gembloux, afin d’accabler Beaulieu ; manœuvre qui eût mis les Alliés dans la nécessité de se faire jour pour regagner la Meuse, et dont le résultat eût été infaillible, si Pichegru, au lieu d’avoir ses forces éparses dans la Flandre maritime, était venu appuyer Jourdan, et prendre part à ces entreprises importantes.

    Le 7 juillet, le combat se renouvela sur tout le front avec plus de succès, quoiqu’on négligeât toujours de renforcer le point décisif : Beaulieu, menacé d’être débordé par sa gauche et coupé de Namur, céda enfin Sombref aux généraux Hatry et Mayer à la suite d’un combat très vif ; il se retira d’abord sur Gembloux, puis sur Hotomont. Le prince d’Orange, battu à Mont-Saint-Jean, se replia par la forêt de Soignies sur Bruxelles. Après cette affaire, la grande armée de Cobourg quitta son camp de Corbeck pour prendre position entre Louvain et Jodoigne ; son quartier général fut établi, le 9 juillet à Tirlemont.

     

     

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