Le combat de Freudenstadt
D’après « Nouveau dictionnaire historique des sièges et batailles mémorables et des combats maritimes les plus fameux » – 1809
Le général Moreau, désirant assurer la marche de son armée au travers des montagnes Noires, résolut de s’emparer, en 1796, du poste essentiel de Freudenstadt. Cette ville avait été bâtie en 1600 par le duc de Wurtemberg pour défendre l’entrée de la Forêt-Noire ; le contingent de Wurtemberg s’y était réuni au corps franc de Leloup.
Ainsi les Impériaux possédaient sur ce point des troupes nombreuses fournies d’excellentes armes, en bon état ; ils avaient encore une formidable artillerie. C’était certainement posséder une grande supériorité sur les Français, dont les fusils rouillés par les pluies continuelles ne pouvaient faire feu ; mais il leur restait leurs baïonnettes et leur courage.
Les Autrichiens s’avancent ; le combat est vif : leurs postes sont emportés à l’arme blanche. Le général Laroche, marchant à la tête de ses troupes, est blessé à la main d’un coup de feu ; il se retire seulement du combat lorsque l’abandon du champ de bataille et de Freudenstadt par l’ennemi l’eurent rendu certain de la victoire.
On eut à regretter dans cette journée plus d’un brave, mais on fit cent Autrichiens prisonniers.