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  • 27 avril 2014 - Par Au fil des mots et de l'histoire

     

     

     

    La bataille de Diersheim et la prise du fort de Kehl

    D’après « Éphémérides militaires depuis 1792 jusqu’en 1815 » – Louis-Eugène d’Albenas – 1818

     

    Une partie de l’armée de Rhin-et-Moselle s’était soutenue avec une courageuse audace sur la rive droite du Rhin, et avait chassé les Autrichiens de leurs positions dans la journée du 20 avril.

    L’artillerie, la cavalerie et le reste de l’armée ayant défilé pendant la nuit du 20 au 21 sur le pont établi, le général Moreau, sentant bien qu’il ne pouvait tarder à être attaqué, la rangea de suite en bataille : le centre, commandé par Vandamme, occupa Diersheim ; l’aile droite, aux ordres du général Dufour, s’appuya à Honau, et l’aile gauche, que commandait le général Lecourbe, s’étendait vers Freystadt.

    Le général Starray commandait les Autrichiens. A six heures du matin, portant tous ses efforts sur notre centre et notre aile droite, il fait attaquer Diersheim et Honau par un grand feu d’artillerie ; mais repoussé par notre droite, il s’attacha seulement à nous chasser de Diersheim.

    Ses colonnes d’infanterie s’approchent jusque dans les jardins du village, tandis que sa cavalerie charge notre aile droite. Notre cavalerie charge à son tour la cavalerie ennemie ; une mêlée terrible et de longue durée est le résultat de ce double choc, pendant lequel les deux partis se battent avec un opiniâtre acharnement.

    Le succès de la journée était encore incertain, lorsqu’un escadron du 9e régiment de hussards, qui avait rallié quelques pelotons de dragons, se porte sur l’ennemi, fond sur lui avec intrépidité, et parvient à le rompre. Craignant alors d’être pris en queue et en tête, les Autrichiens se retirent et rentrent dans les positions qu’ils occupaient avant le combat.

    Abandonnant alors la défensive, les Français sortent de leurs positions et se portent sur celles de l’ennemi. Il fait peu de résistance, et commence aussitôt sa retraite sur Offenbourg, suivi par le général Vandamme, qui culbute le régiment d’Alton, près de Lengs.

    Kehl restant ainsi à découvert, le général Dufour s’y porta et somma la garnison, qui se rendit aussitôt à discrétion. Ainsi cette forteresse, qui avait coûté à l’Autriche, l’année précédente, deux mois de siège, plus de dix mille hommes de ses meilleures troupes, et une immense quantité de munitions, tomba en un seul jour en notre pouvoir.

    Le général Moreau, qui, pendant l’action, avait eu un cheval tué sous lui, comptait profiter de ses avantages, et poursuivre l’armée autrichienne jusque sur le Danube ; mais il reçut la nouvelle de la signature des préliminaires de paix à Léoben, par Bonaparte, et il arrêta son armée victorieuse sur les bords du Rhin.

     

     

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