Le combat de Puelo
D’après « Dictionnaire historique des batailles, sièges, et combats de terre et de mer » – 1818
Le corps espagnol qui était opposé au général Bonnet dans les Asturies, préparait sa retraite vers les frontières de Galice. On apprit qu’il occupait la forte position de Puelo, vers Cangas-de-Tineo : le général Valletaux n’hésita pas à venir l’y chercher, et y arriva le 18, au matin, à la tête de quinze cents Français.
Cette montagne escarpée, garnie de rochers, et défendue par sept mille Espagnols, fut gravie par les troupes françaises. Le brave capitaine Pellerin, qui conduisait les intrépides grenadiers, aborda l’ennemi à la baïonnette, et s’empara d’un rocher où sa défense était appuyée. En même temps, une compagnie de voltigeurs pénétrait dans le village adossé au rocher.
Les Espagnols, se trouvant ainsi entre deux feux, et effrayés de l’audace des Français, lâchèrent bientôt pied sur tous les points, et se retirèrent, abandonnant un grand nombre de morts et de blessés et une centaine de prisonniers. Tous les officiers français et le général en chef se signalèrent dans ce combat ; leur intrépidité et l’audace des troupes décidèrent en leur faveur le succès qui semblait devoir favoriser les Espagnols, ceux-ci ayant le double avantage du nombre et de la position.