Le combat de Hoff
D’après « Bataille de Preussisch-Eylau gagnée par la grande armée » – 1807
Arrivé à Glandau, le grand-duc de Berg rencontra l’arrière-garde ennemie, et la fit charger entre Glandau et Hoff. L’ennemi déploya plusieurs lignes de cavalerie qui paraissaient soutenir cette arrière-garde, composée de douze bataillons, ayant le front sur les hauteurs de Landsberg. Le grand-duc de Berg fit ses dispositions.
Après différentes attaques sur la droite et sur la gauche de l’ennemi, appuyées à un mamelon et à un bois, les dragons et les cuirassiers de la division du général d’Hautpoul firent une brillante charge, culbutèrent et mirent en pièces deux régiments d’infanterie russe. Les colonels, les drapeaux, les canons et la plupart des officiers et soldats furent pris. L’armée ennemie se mit en mouvement pour soutenir son arrière-garde.
Le maréchal Soult était arrivé : le maréchal Augereau prit position sur la gauche, et le village de Hoff fut occupé. L’ennemi sentit l’importance de cette position, et fit marcher dix bataillons pour le reprendre. Le grand-duc de Berg fit exécuter une seconde charge par les cuirassiers, qui les prirent en flanc et les écharpèrent. Ces manœuvres sont de beaux faits d’armes, et font le plus grand honneur à ces intrépides cuirassiers.
Cette journée mérite une relation particulière : une partie des deux armées passa la nuit du 6 au 7 en présence. L’ennemi fila pendant fa nuit.
A la pointe du jour, l’avant-garde française se mit en marche, et rencontra l’arrière-garde ennemie entre le bois et la petite ville d’Eylau. Plusieurs régiments de chasseurs à pied ennemis qui la défendaient, furent chargés et en partie pris. On ne tarda pas à arriver à Eylau, et à reconnaître que l’ennemi était en position derrière cette ville.