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    La prise de Luxembourg

    D’après « Nouveau dictionnaire historique des sièges et batailles mémorables et des combats maritimes les plus fameux » – 1809

     

    Les puissances coalisées firent leur place d’armes et formèrent leurs magasins principaux dans Luxembourg, lors de leur entrée dans les plaines de Champagne. Vaincues dans la Belgique, elles conservèrent dans ses immenses ouvrages une garnison de quinze mille hommes dont les incursions fatiguèrent longtemps les pays d’alentour.

    Après la bataille de Fleurus et la prise de la West-Flandres, les troupes autrichiennes furent repoussées au-delà du Rhin. Le gouvernement français jugea que le moment était venu de s’emparer de Luxembourg.

    Tant d’ennemis environnaient la France, des armées nombreuses étaient si nécessaires sur les Alpes, aux Pyrénées, à Toulon, en Hollande, le long du Rhin, dans la Vendée, qu’il n’existait aucune, armée disponible assez considérable pour faire le siège régulier de Luxembourg. On préféra donc la méthode lente, mais infaillible, de réduire par la famine sa garnison.

    Le général Hatry, commandant plusieurs divisions de l’armée de la Moselle, en forma le blocus au printemps de 1795. Les travaux furent dirigés par le chef de bataillon Bizot, de l’arme du génie ; exécutés avec ardeur par les troupes du siège, qui supportèrent avec intrépidité le feu d’une place possédant huit cents bouches à feu, plus d’un million de livres de poudre, seize mille fusils, pistolets, mousquetons, cent quatorze mille bombes, boulets, grenades ; ayant uns garnison de douze mille trois cents hommes.

    Une telle réunion de forces eût été impossible à surmonter, si elle eût pu être soutenue. Mais les Autrichiens, repoussés au-delà du Rhin, ne laissaient aucun espoir aux défenseurs de Luxembourg : elle était trop bien resserrée pour espérer de se procurer des vivres. C’était prodiguer sa vie sans avantage, et se dévouer à périr inutilement de faim et de misère, que d’entreprendre de conserver Luxembourg dans une telle situation.

    Aussi le maréchal de Bender, gouverneur pour l’empereur, consentit à remettre cette place, en obtenant non seulement pour la garnison les honneurs ds la guerre, mais d’être renvoyée dans l’empire, sur parole d’honneur, de ne pas servir jusqu’à son entier échange.

    Ainsi, douze mille hommes sortirent de Luxembourg, déposèrent vingt-quatre drapeaux sur les glacis et abandonnèrent à la France une place du premier ordre, formant un excellent appui à ses armées en cas de revers, et fermant vers le Nord ses frontières d’une manière plus imposante et plus redoutable que les remparts de Thionville.

     

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