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    Attaque générale devant Gênes

    D’après « Éphémérides militaires depuis 1792 jusqu’en 1815 » – Louis-Eugène d’Albenas – 1818

     

    Le général Masséna, malgré le dénuement de sa petite armée, avait fait pendant quinze jours une offensive brillante, mais forcé de céder au nombre, il se renferma dans Gênes le 20 avril, n’occupant que les postes autour de cette place nécessaires à sa défense.

    Le général autrichien Ott, qui commandait le blocus, fit faire, le 30, une attaque générale sur toute la ligne, par les mêmes dispositions que M. de Schulembourg avait faites le 13 juin 1746, pour combattre M. de Boufflers, qui défendait la ville. A dix heures du matin, les Autrichiens enlèvent le Monte-Ratti, le fort de Quezzi, et culbutent tous les postes français jusqu’à Saint-Martin d’Albaro, où le général Arnaud les arrêta.

    En même temps, les généraux Hohenzollern et Palfy attaquèrent les forts de l’Eperon et du Diamant, et s’emparèrent de celui des Deux-Frères.

    Etourdis d’une attaque aussi brusque, les Français se remettent bientôt, et à leur tour ils attaquent les Autrichiens sur tous les points. Secondé des généraux Soult, Gazan, Miollis, Arnaud, Poinçot ; des adjudants-généraux Reille et Thiébault, le général Massena résiste d’abord et prend ensuite l’offensive.

    Il se porte de sa personne au fort de Quezzi, comme au point le plus important. Les Autrichiens s’y maintenaient avec opiniâtreté et déjà avaient repoussé plusieurs attaques. Massena arrive, chargé lui-même avec les dernières compagnies de sa réserve, et se jette dans la mêlée avec ses officiers au moment où l’on ne combattait plus qu’à coup de crosse et à coups de pierre. Les Autrichiens sont enfoncés, ils fuient, et les Français reprennent le fort Quezzi et le Monte-Ratti.

    Pendant que l’ennemi était mis en fuite par Massena, Soult attaquait avec le général Spital et la 106e demi-brigade le poste des Deux-Frères. Les Autrichiens font une vigoureuse résistance, mais ne peuvent soutenir le choc impétueux de nos soldats. Le commandant Coutard avec cent cinquante hommes, conduisit sa troupe jusque sur la crête sans tirer un coup de fusil et sauta des premiers dans les retranchements. Le combat fut sanglant ; le colonel autrichien de Colloredo y périt.

    Enfoncés de toutes parts, les Autrichiens sont obligés d’abandonner toutes leurs positions, avec une perte de quatre mille hommes, et se retirent après avoir été, dans cette journée, alternativement vainqueurs et vaincus.

     

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