Le combat de Monasterio
D’après « La gendarmerie française en Espagne et en Portugal (campagnes de 1807 à 1814) – Emmanuel Martin – 1898
Au commencement de l’année 1812, la situation n’était en rien modifiée dans la province de Burgos. Les guérillas faisaient de constants progrès et parcouraient le pays dans tous les sens ; elles étaient tenues en échec par les troupes de la garde, de la ligne et de la gendarmerie établies dans cette province.
Le 31 janvier, 1000 à 1200 guérilleros des bandes de Salazar attendirent et attaquèrent un convoi de grains escorté par 100 gendarmes du 18e dont 20 à cheval.
L’officier commandant, tout en faisant faire le coup de feu pour tenir les assaillants à distance, ordonna d’accélérer l’allure. Lorsque la tête du convoi fut entrée dans Monasterio, sûr qu’il ne pourrait être enlevé, il marcha à l’ennemi avec l’escorte renforcée par un détachement de la garnison de ce poste.
Les Espagnols, sabrés par nos cavaliers, culbutés par nos fantassins qui les chargèrent à la baïonnette, ne résistèrent pas longtemps et prirent la fuite dans la direction des montagnes en abandonnant 12 tués et plusieurs chevaux.
Au bruit de la fusillade, le chef d’escadron Bellaton avait fait sortir de Briviesca tout ce qui lui restait du 18e et un détachement d’infanterie. Lorsque ces renforts arrivèrent sur le lieu du combat, l’ennemi était déjà loin. Le maréchal des logis Baronville fut cité pour son intrépidité dans le rapport établi à la suite de cette affaire.