Le combat du bois d’Asche

D’après « Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français » – Charles-Théodore Beauvais – 1828

Après la victoire de Jemappes, Valence, quoique blessé, s’était mis à la poursuite des Autrichiens du côté de Namur.

Le 17 novembre, il était à Mézy. Beaulieu, à la tête d’une forte division autrichienne, occupait les Bois-d’Asche et s’y était retranché avec beaucoup de soin. En même temps, un autre corps ennemi, commandé par le général Schrœder, était posté de l’autre côté de la Meuse, pour défendre l’approche de Namur sur ce point. Valence, sûr de la bravoure de ses troupes, se décide aussitôt à attaquer Schrœder.

Le 18, à sept heures du matin, il marche en avant pour emporter les retranchements des Autrichiens. Protégé par ses batteries, l’ennemi oppose à l’impétuosité française une longue résistance. Deux fois les assaillants sont repoussés, et deux fois ils reviennent à la charge avec une nouvelle ardeur. Enfin, après un combat meurtrier qui s’était soutenu toute la journée avec une valeur égale de la part des deux partis, les Autrichiens, prêts à être forcés dans leurs retranchements, se décident à les évacuer.

Cet avantage, qui avait coûté beaucoup de monde aux Français, leur valut la dispersion des deux corps autrichiens destinés à couvrir la ville de Namur. Schrœder et Beaulieu, après avoir jeté quelques troupes dans la place, s’en éloignent, et laissent à Valence la facilité d’en former le siège.