Le combat d’Anderlecht
D’après « Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français »
Charles Théodore Beauvais – 1817
Dumouriez se présente, le 13 novembre, devant Bruxelles, avec son avant-garde commandée par d’Harville, Stengel, Rosière et Thouvenot.
Il trouve les Autrichiens placés sur les hauteurs d’Anderlecht. Leur armée, forte de vingt mille hommes, sous les ordres du prince de Wurtemberg, ne l’épouvante pas. Il donne aussitôt l’ordre de l’attaque. Et, après un combat opiniâtre qui dura six heures, et pendant lequel les deux partis perdirent également beaucoup de monde, les Autrichiens vaincus se retirent en désordre, laissant quatre cents hommes tués sur le terrain, des pièces d’artillerie, et quelques centaines de prisonniers au pouvoir des Français.
Le lendemain, les habitants, qui déjà préféraient la domination française à celle de l’empereur, vinrent en députation trouver Dumouriez. Ils lui annoncent que l’ennemi a évacué Bruxelles pendant la nuit, et lui remettent les clefs de cette capitale des Pays-Bas.