Le combat naval du vaisseau Le Wagram en rade de Toulon

D’après « Galeries historiques du palais de Versailles » – 1842

La flotte française, sous les ordres du vice-amiral Émeriau, était mouillée en rade de Toulon, dans les premiers jours de novembre 1813.

Le vice-amiral Émeriau, commandant en chef, dans un rapport adressé au ministre de la marine, fait connaître qu’il avait appareillé le 5 novembre avec douze vaisseaux et six frégates. Les vents étant à la partie de l’est et ayant passé subitement au nord, et ensuite à l’ouest, les vaisseaux de son avant-garde, continue-t-il, s’étaient trouvés à portée de canon de l’escadre ennemie, et avaient échangé avec elle plusieurs volées.

Dans cette escarmouche, qui a eu lieu à l’ouverture de la rade, le vaisseau l’Agamemnon commandé par le capitaine Le Tellier, qui était le plus avancé, s’est trouvé à portée du feu de plusieurs vaisseaux ennemis qui l’ont couvert de leurs boulets.

L’Agamemnon, très maltraité, courait le danger d’être pris. Le contre-amiral Cosmao, qui commandait une division de l’escadre, se porta alors, avec le vaisseau le Wagram, qu’il montait, entre le vaisseau français et la division anglaise, forte de douze vaisseaux dont quatre à deux ponts, combattit un à un chacun de ces douze vaisseaux, et rentra à Toulon après avoir préservé l’Agamemnon.

Le contre-amiral Cosmao, ajoute le commandant en chef de l’escadre, a manœuvré avec l’habileté qui le distingue dans toutes les occasions et surtout en présence de l’ennemi.