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  • 19 octobre 2012 - Par Au fil des mots et de l'histoire

     

    Le combat de Gilette

    D’après « Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français »
    Charles Théodore Beauvais – 1854

     

    La guerre civile du Midi avait néces- o octobresité l’emploi d’une partie des troupes destinées à garder les frontières et à maintenir la conquête des contrées enlevées aux Piémontais. D’un autre côté, ceux-ci avaient été renforcés par quelques troupes autrichiennes, et leur armée avait pris la dénomination d’Austro-Sarde.

    L’occasion était favorable pour agir offensivement, et ils voulurent en profiter, mais leur entreprise échoua. Les postes qu’ils parvinrent à surprendre et à enlever furent repris presque aussitôt. Les Français conservèrent leur terrain. De toutes les affaires qui eurent lieu à cette époque, une seule mérite d’être rapportée, parce qu’elle fait honneur au courage des soldats français et à l’habileté du chef qui les commandait.

    8000 Austro-Sardes, aux ordres du général de Wins, venaient de descendre par la vallée de la Blure sur Gilette et le Broc. Le général Dugommier, qui commandait les troupes dans cette partie, avait son quartier général à Utelle.

    Le but du général ennemi, en s’emparant de ces deux postes, surtout de celui de Gilette, était d’y former des magasins et d’en faire la base de ses opérations ultérieures. Étant maitre de passer le Var à volonté, il pouvait se porter sur les derrières du corps français occupant le comté de Nice, faire une pointe en France, et couper les communications avec l’intérieur. Gilette fut donc occupé par 4000 Autrichiens, Croates et Piémontais, et six pièces de canon.

    Dugommier, à la nouvelle de cette invasion, prend avec lui 300 chasseurs et grenadiers, confie la défense d’Utelle à l’adjudant général Despinois, et fait passer l’ordre au chef de bataillon Martin de marcher de Broc sur Gilette.

    Martin surprend l’ennemi dans le village de la Roque, qu’il était occupé à piller, l’enchasse, et délivre une compagnie de son bataillon, qui s’était retranchée dans un vieux château auprès du village quand les Austro-Sardes s’étaient présentés pour s’emparer de ce village. 88 Autrichiens furent faits prisonniers dans cette attaque partielle.

    Dugommier, qui venait de faire une marche de sept lieues pendant la nuit, et qui, chemin faisant, avait réuni tous les détachements qui se trouvaient sur son passage ou à proximité, se trouve en présence de l’ennemi, le 19 octobre, au point du jour. Il n’avait pas l000 hommes sous ses ordres, mais cette grande infériorité ne l’arrête point.

    Il attaque avec la plus grande impétuosité, et culbute les Austro-Sardes, qui le croyaient bien éloigné. Tout cède à ce choc aussi vigoureux qu’imprévu. Gilette est évacué. L’artillerie, les munitions, les tentes du corps d’armée du général de Wins, restent au pouvoir des Français. 800 morts, 700 prisonniers sont les résultats du combat. La province est garantie d’une invasion, et la sûreté des troupes françaises dans le comté de Nice n’est point compromise.

     

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