Le combat de Port-saint-Père
D’après « Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français » – 1817
Après la levée du siège de Nantes, le général Canclaux avait reçu du comité de salut public l’ordre de se jeter dans la Basse-Vendée, et d’employer, pour cette expédition, une partie des troupes de la garnison de Mayence.
Canclaux avait promptement obéi, et de nombreuses colonnes de républicains parcouraient ce malheureux pays, portant partout le fer et la flamme, et poussant devant elles les divisions royalistes effrayées. Mais pour opérer avec plus de sûreté, Beysser, qui commandait une de ces colonnes, résolut de s’emparer du port Saint-Père, qui passait pour une des clefs du pays, et que défendaient La Cathelinière et Pajot.
Le 9 septembre, il se présente devant la place. Les républicains y lancèrent les premiers obus qu’on eût encore vus dans la Vendée. Ces terribles projectiles, inconnus aux paysans, jetèrent parmi eux la terreur, et déjà l’effroi les faisait songer à se retirer, lorsque le lieutenant-colonel Targe, de la légion des Francs, qui, le sabre entre les dents, avait traversé la rivière, paraît tout-à-coup sur la rive opposée. Suivi de quelques braves aussi audacieux qui lui, il tombe, la baïonnette en avant sur les royalistes, et par cette attaque imprévue, il achève de les mettre en déroute.
La Cathelinière, obligé de fuir, opéra sa retraite sur Saint-Philibert-de-Grand-Lieu, où se trouvait Couëtus.
Biographie de Jean Baptiste Camille de Canclaux
Biographie de Jean-Baptiste René de Couëtus
Biographie de Louis-François Ripault de La Cathelinière