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  • 1 septembre 2012 - Par Au fil des mots et de l'histoire

     

     Histoire des troupes étrangères au service de la France (3) dans PAGES D'HISTOIRE Lansquenets-150x150

     

    D’après la monographie « Histoire des troupes étrangères au service de la France »
    Eugène Fieffé – 1854

    Histoire des troupes (2)

    Des premiers temps de la monarchie à la mort de Henri IV

    Les Italiens.

     

    L’admission de ces étrangers au service de la France est due au mépris que professaient les barons français pour l’arbalète, dont les Anglais tiraient cependant beaucoup d’avantage. C’était un instrument de guerre propre à lancer des traits à une grande distance, mais chaque arbalétrier devait toujours être muni d’un fer nommé crennequin, au moyen duquel il bandait son arc. De là est venu le mot crennequinier, qu’on employait souvent pour celui d’arbalétrier.

    Cet instrument était déjà connu en 1139, puisque le second concile de Latran en défendit l’usage, cette même année, comme étant une arme très meurtrière et odieuse à Dieu. Néanmoins, les rois d’Angleterre ne tardèrent pas à en ordonner l’emploi à leurs troupes.

    Aussi, après le combat de Gisors, où il courut un grand danger, Philippe-Auguste, voyant que les nobles refusaient de se servir de cette arme, se détermina-t-il à soudoyer un corps considérable d’arbalétriers génois. Il y en avait quinze mille dans l’armée à la bataille de Crécy, au mois d’août 1346, et quoique la victoire soit restée aux Anglais, il est juste de reconnaître que ces arbalétriers s’y conduisirent avec bravoure, et étaient les meilleurs cavaliers que la France possédât alors, si l’on en excepte les hommes d’armes des compagnies d’ordonnance. Au commencement de l’action, dit Froissart, ces arbalétriers se mirent hjuper (crier) moult épouvantablement pour les Anglois ébahir. On voit que le vieil usage qui consistait à aborder les ennemis en poussant de grands cris, existait encore à cette époque.

    Il y eut aussi des arbalétriers à pied qui remplacèrent les archers des communes. Mais ils n’eurent qu’une existence éphémère, et furent compris, comme les précédents, dans le renvoi des troupes étrangères dont se défit Charles VII en 1453.

    Le titre d’arbalétrier reparaît plus tard, mais il est donné à des troupes françaises. L’arbalète était en effet devenue à la mode. On s’en servait surtout à la chasse, et les dames même en faisaient usage.

    Les arbalétriers eurent un grand-maître. Cette charge, qui datait de saint Louis, avait, sous plus d’un rapport, beaucoup d’analogie avec celle de colonel général de l’infanterie, créée plus tard. Elle était la première après celle de maréchal de France. Les arbalétriers et les crennequiniers à cheval étaient, suivant Daniel, sous la dépendance du grand-maître. Il intervenait puissamment dans les capitulations des villes qui se rendaient au roi. Quand celui-ci était à l’armée, le grand-maître recevait directement de lui, et sans l’intermédiaire du connétable ou du maréchal, ou envoyoit querre le cry. Il prenait immédiatement l’ordre du roi pour le commandement de l’infanterie. Il plaçait les postes et les sentinelles, avait le droit de s’emparer du métal et des cloches des places qui capitulaient et de toute l’artillerie prise dans les combats où la sienne faisait feu. Enfin, il avait pouvoir et juridiction sur tous les gens de pied.

    Sous d’autres noms, les Italiens continuent à servir la France. La marche victorieuse de Charles VIII à travers leur pays en engage un grand nombre à s’enrôler sous ses drapeaux. C’est d’abord le condottiere milanais Jean Jacques Trivulzio, qui passe dans les rangs de l’armée française, le 21 février 1495, au combat de Garigliano. Les bandes de Trivulzio sont définitivement admises à la solde du roi en 1499.

    Le condottiere a des imitateurs dans Frédéric de Bozzolo et Ludovic Beljiojozo, qui amènent chacun deux mille hommes à François Ier, en 1521. Jean de Médicis amene, en 1522, trois mille hommes devenus célèbres sous le nom de bandes noires italiennes. Il meurt en 1527, à la suite de ses blessures, et est remplacé à la tête des bandes noires par Horace Baglione, de Pérouse, tué lui-même devant Naples en 1528. Ce dernier a pour successeur d’abord Hugues de Pepolo, de Bologne, puis Michel Antoine, marquis de Saluces. Renzio de Cère amène quatre mille hommes en 1523 ; Malatesta Baglione, huit mille, en 1526 ; Jean Giordano Orsini, deux mille, en 1528. Jean-Thomas de Galleras et le Castellano de Lodi marchent à la tête de leurs bandes en 1529.

    Marc-Antoine de Cusano conduit deux mille hommes en 1535. Christophe del Guasto, mille. Guy de Rangone et Gaguino de Gonzague, chacun deux mille. César Frégose, deux mille. Pierre Strozzi, Ludovic de Birague, Hercule Visconti, Jean de Turin, Béranger de Caldora et Jean-Paul de Cère en amènent ensemble neuf mille.

    Le comte de Petigliana, Pierre Strozzi, Georges de Martinenga, Jean de San-Severino, duc de Somma, et Robert Malatesta lèvent, en 1544, dix mille hommes dans la campagne de Rome.

    Le général Bardin donne quelques détails sur la composition de ces dernières bandes. La France, dit-il, se subdivisait alors en gouvernements qui, semblables à de petits royaumes, avaient un recrutement à part et des armées indépendantes les unes des autres. Les bandes de Piémont étaient l’infanterie de ce pays et de ce gouvernement, infanterie qu’il faut se garder de confondre avec le régiment de Piémont, qui n’en fut qu’un débris.

    Lorsque les régiments italiens commencèrent à s’organiser, on vit ceux de Brancaccio, en 1562, de Bellegarde et de Purpurato, en 1567, de Santa-Fior, en 1569. Ce dernier combattit à Montcontour, au siège de Saint-Jean-d’Angély, et fut licencié en 1570 ; enfin ceux de Montalto, de Coconnas et de Martinenga.

    La Corse fournit aussi à la France un contingent militaire qui prit place parmi les troupes italiennes jusqu’à ce que cette contrée eut été réunie à son territoire. San-Pietro de Bastelica, l’aïeul des Ornano, conduit, en 1524, à l’armée d’Italie une bande de mille Corses. Les soldats de ce pays, « fort lestes, bien policez et curieux de leur devoir » servent pendant tout le cours du seizième siècle.

    Catherine et Marie de Médicis appelèrent en France les Italiens, qui servirent la cause royale dans les guerres de religion. Nous les verrons définitivement enrégimentés sous le cardinal de Richelieu.

     

    Les Allemands.

     

    Les premières troupes de l’Allemagne que la France prit à son service furent levées par Philippe le Hardi, lorsqu’il se mit en marche, en 1284, pour assurer au second de ses fils la possession du royaume d’Aragon, dont le pape Martin IV venait de lui offrir l’investiture.

    On distinguait déjà les fantassins des cavaliers par le nom de lansquenets, qu’on donnait aux premiers, et celui de reîtres, qui désignait les seconds.

    Les lansquenets étaient, dans l’origine, des serfs, comme l’indique le mot lands-knecht, serviteur du canton ou valet du fief, qui faisaient campagne à la suite des reîtres. Chaque reître avait à son service, comme palefrenier ou goujat, un lansquenet qui le suivait à pied à la guerre, et n’avait pour toute arme qu’un coustel ou une mauvaise pique. Mais un jour, ces serfs s’émancipèrent, et jugeant qu’ils sauraient, tout aussi bien que les cavaliers auxquels ils étaient soumis, prendre leur part de butin dans toutes les expéditions, ils se réunirent comme aventuriers à des corps de piquiers et vendirent leurs services.

    Charles VIII en soudoya un grand nombre. Lorsqu’il entra en Italie, son armée était presque toute composée de ces troupes, qui firent des prodiges de valeur dans le royaume de Naples. Une nouvelle levée de lansquenets fut faite en 1495.

    Louis XII éleva cette infanterie jusqu’à huit mille hommes. Chaque compagnie, forte de cinq cents lansquenets au moins et de neuf cents au plus, était commandée par un capitaine, un lieutenant et un enseigne. Ces fantassins se divisaient en bandes de coulevriniers, de piquiers, de hallebardiers et de joueurs d’épée à deux mains.

    Paul Jove décrit de la manière suivante le rang qu’ils occupaient dans l’armée pour aller au combat. « En tête marchaient de grands bataillons d’Allemands s’avançant d’un pas régulier, au son des tambours, avec une certaine dignité et un ordre incroyable. Tous étaient vêtus d’habits courts et bigarrés, dessinant la forme de leur corps. Les plus vaillants se distinguaient entre les autres par des panaches qui surmontaient leurs toques. Leurs armes étaient des épées courtes et des piques de frein de dix pieds de long, terminées par un fer aigu. Le quart environ d’entre eux était muni de grandes haches du sommet desquelles s’élançait une pointe quadrangulaire. Ils les maniaient à deux mains pour frapper d’estoc et de taille, et les appelaient hallebardes en leur langue. Chaque millier de fantassins avait une compagnie de cent arquebusiers. Ces soldats, lorsqu’ils marchent au combat en rangs serrés, dédaignent tellement la cuirasse, le casque et le bouclier, que les capitaines et ceux qui combattent en tête des compagnies ont seuls des casques et des corselets de fer ».

    Si l’on en excepte les crevées, qui étaient beaucoup plus en usage, et que les Français ne tardèrent pas à leur emprunter, le costume des lansquenets sous Louis XII était encore tel que le décrit Paul Jove. C’était aussi une mode que plusieurs d’entre eux avaient adoptée de porter à nu le genou droit ou les deux genoux.

    Un corps de ces gens de pied, comme on disait alors, fut appelé, en 1510, à l’armée d’Italie pour remplacer les Suisses, devenus ennemis. Il eut même la garde de l’artillerie, confiée jusque-là aux Helvétiens. Aussi, à Novare et à Marignan, les Suisses attaquèrent-ils avec acharnement l’artillerie française, pour prouver, dit du Bellay, qu’il n’y avait qu’eux qui fussent en état de bien la garder. La bataille de Novare donna entièrement raison à leurs prétentions, mais ils n’eurent pas le même succès à la journée de Marignan. Il est vrai qu’au plus fort du combat, le roi-chevalier voyant ses lansquenets faiblir, marcha résolument à leur tête, une pique à la main, et ranima leur courage par son intrépidité. Claude de Lorraine, duc de Guise, était alors leur colonel.

    Le tort des lansquenets ou « bandes noires » n’était pourtant pas de manquer d’élan à l’occasion. Les « bandes noires » allemandes étaient un corps de six mille vieux lansquenets fort redoutés appartenant au duc Charles de Gueldres, et commandés par de Tavannes, gentilhomme franc-comtois que François Ier prit à son service en 1515, pour combattre les Suisses. Ce furent ces bandes noires qui déterminèrent le succès de Marignan. Le même titre fut donné, comme nous l’avons dit, aux bandes italiennes en 1522.

    Mais ils étaient avides de pillage, indisciplinés, et refusaient souvent de se battre pour obtenir une augmentation de solde. Ils ne se faisaient pas non plus scrupule de déserter au moment où l’action allait s’engager. Ces défections étaient du reste réciproques, et si fréquentes, que ces troupes changeaient souvent de camp avec celles des ennemis pendant une bataille. Il suffisait pour cela qu’elles espérassent tirer un profit quelconque de leur trahison. Les lansquenets avaient pour l’argent une passion effrénée qui leur fit commettre plus d’une lâcheté. C’est ainsi qu’au siége du château de Fleuranges, ils n’hésitèrent pas à vendre leur général pour une somme assez modique, et à livrer cette place au comte de Nassau.

    Il fallait que la force des préjugés fût bien puissante pour que, malgré ces exemples trop communs, les rois de France préférassent confier à ces troupes la destinée d’une bataille, plutôt que d’employer l’infanterie nationale qui commençait déjà à avoir une organisation régulière.

    Au commencement du seizième siècle, les Allemands affluaient en France. Depuis longtemps, les petits princes des bords du Rhin inclinaient vers cette nation. Quelques-uns même avaient appuyé la candidature de François Ier à l’empire d’Allemagne. Ils avaient par conséquent tout à redouter de la vengeance de Charles-Quint, et il ne leur restait d’autre ressource que de vendre des troupes à son plus puissant ennemi.

    C’est pourquoi le comte de Vaudémont vint en 1527, à l’armée d’Italie, avec six mille Allemands. Guillaume de Furstemberg en amena six mille autres en 1535, et quatre mille deux ans plus tard. Les colonels de Rheinach et Ludovic conduisent, en 1542, à l’armée de Picardie, chacun un régiment de quatre mille lansquenets.

    Le comte du Rhin en lève un de huit mille hommes pour l’expédition de Lorraine, en 1552. Ce régiment sert en 1553 en Picardie, et passe en Piémont en 1556 ; il est congédié en 1558. Rappelé le 21 mai 1562, il prend part la même année aux siéges de Bourges et de Rouen, à la bataille de Dreux, puis au siége d’Orléans, et est définitivement congédié le 19 mars 1563.

    Le colonel Reifberg mène, à l’armée de Picardie, en 1553, un régiment de lansquenets qui passe en Piémont en 1556 et revient en Picardie en 1558. Ce corps, qui comptait dix enseignes ou compagnies, est congédié en 1558.

    Le comte Rockendorf joint, en 1553, l’armée de Picardie avec un régiment de dix enseignes, qui est congédié en 1558, après le siège de Thionville. Rappelé en 1562, il prend part à la bataille de Dreux et est congédié de nouveau le 19 mars 1563.

    Le baron de Frontenay conduit à l’armée de Picardie, en 1553, un régiment de lansquenets, qui est congédié la même année.

    A une revue, passée cinq ans après par Henri II, il y avait vingt mille lansquenets dans l’armée. Ils marchaient au son de tambours de cuivre, et leurs casques étaient noirs, de même que leurs cuirasses. Ils étaient alors divisés en enseignes fortes de quatre cent soixante-huit hommes. Ces enseignes formaient trois régiments, sous les ordres de capitaines généraux, le comte du Rhin, le comte de Rocroy et Bastien Chastel, qui touchaient chacun mille livres d’appointements par mois et trente-six livres pour six hallebardiers de leur garde.

    Les lansquenets, que l’on voit figurer à la bataille d’Ivry dans les deux armées, continuèrent à servir la France jusqu’à l’organisation définitive des régiments. Leur nom eût disparu avec eux à cette époque, s’il ne fût resté attaché au jeu de cartes qui est encore en usage de nos jours.

    Souhaitons que le dicton qu’eux-mêmes répétaient avec orgueil : « Un lansquenet ne peut aller en enfer, parce qu’il troublerait le repos du diable » n’ait pas été un dicton menteur.

     

    Les reîtres, comme le mot l’indique (Reiter, cavalier), étaient des cavaliers qui montaient de petits chevaux, sans bardes ni caparaçon. Ils avaient la barbe longue et portaient l’armure de fer plein, peinte en noir, une forte cuirasse et une longue épée. Ils marchaient au son des attabales, petits tambours qu’on frappait d’une seule baguette.

    « Ils estoient, dit Brantôme, armez jusques aux dents et bien empistolez ». Ils introduisirent, en effet, ou plutôt généralisèrent l’emploi du pistolet, ce qui les fit appeler également pistoliers. On leur donna aussi le nom de diables noirs, parce que, suivant l’expression de Montluc, lorsqu’ils étaient au combat, on ne voyait que feu et flamme, ou plutôt parce qu’ils avaient l’habitude de se noircir le visage pour ressembler à des diables et faire peur à leurs ennemis.

    Dans le principe, un reître était un serf affranchi par son seigneur et désigné par lui pour être cavalier. Il était alors déclaré reiter, du verbe reiten, monter à cheval, qui correspondait au meister, maître à cheval, expression qui a été longtemps en usage dans nos régiments de cavalerie.

    Lorsque les chefs des reîtres n’avaient pas occasion de faire la guerre chez eux, ils les vendaient aux souverains étrangers. Charles-Quint en eut ainsi un grand nombre à sa solde ; Henri II suivit son exemple. Dès qu’ils parurent, le roi les passa en revue en Picardie et comprit qu’il avait là une cavalerie excellente. Ils ne tardèrent pas à justifier la bonne opinion qu’il en avait conçue.

    En général, les reîtres étaient des Saxons, des Brunswickois, des Allemands de Deux-Ponts, professant le luthéranisme et venant au secours de leurs coreligionnaires français. Cependant, ils combattirent quelquefois dans des camps opposés. Le duc de Guise, le Balafré, battit à Montargis les reîtres du baron Dohna, et, s’il en faut croire Brantôme, « de cinquante mille que Dohna avoit amenés, quand ils arrivèrent à Genève, qui étoit leur refuge, ils n’estoient pas cinq cents chevaux ; mais la paix cousta bon, car il fallut payer les reistres, qui montoient à plus de huit mille ».

    Ce massacre ne fut que le prélude de celui qui laissa de si profonds souvenirs dans le château d’Auneau, à peu de distance de Chartres. Les fossés de ce manoir, qui servait de quartier général au duc de Guise, furent comblés par les pots, les cabassets et les armures des reîtres qui trouvèrent la mort dans cette sanglante journée. Ce fut un carnage horrible, car deux siècles étaient à peine écoulés que les habitants de ces contrées venaient encore dans cet endroit pour y chercher des javelots et des casques rongés par la rouille, et, semblables au laboureur de Virgile, contemplaient d’un œil étonné la grandeur des ossements des guerriers qui les avaient portés.

    Pour combattre, les reîtres se formaient en escadrons de vingt à trente rangs. Chaque rang, devenant successivement le premier, se portait en avant, tirait, et courait ensuite se placer à la queue de l’escadron pour recharger son arme. Quelquefois, mettant l’épée à la main, ils chargeaient en bon ordre et avec une étonnante impétuosité. Ainsi firent-ils à Dreux, à Montcontour et à Ivry, où nous les retrouverons. Henri Schomberg en leva quinze cents en 1599 ; ils furent licenciés en 1601.

    Les reîtres entrèrent dans la formation des régiments de cavalerie allemande au service de France, et il ne resta d’eux que l’expression havresac, qu’ils ont introduite dans notre langue.

     

    Suite …

     

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