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  • 26 août 2012 - Par Au fil des mots et de l'histoire

     

     Le 26 août 1813 – La bataille de Dresde dans EPHEMERIDE MILITAIRE LEmpereur-à-la-bataille-de-Dresde-150x150

     

    La bataille de Dresde

    D’après « Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français »
    Charles-Théodore Beauvais – 1813

     

    Le 22 août, la principale armée des alliés, qui avait été placée sous le commandement du prince Schwartzenberg, franchit les montagnes de l’Erz-Gebirge et déboucha par Gottleuhe, Altenberg, Sayda et Marienberg.

    Les Français n’avaient à la gauche de 1’Elbe, que le corps du maréchal Saint-Cyr, qui se trouvait alors daus les environs de Pirna, ayant une division à Berggieshubel pour couvrir le camp et éclairer les montagnes. Le 24, cette division du quatorzième corps fut attaquée par le corps de Wittgenstein, formant la droite de l’armée combinée. A l’approche de ces troupes, qui s’avançaient par la chaussée de Tœplitz, et après une canonnade insignifiante, le maréchal Saint-Cyr ne voulant pas affaiblir inutilement le corps destiné à la défense de Dresde, se retira sur cette ville. Le même jour les Russes occupèrent Pirna.

    La ville de Dresde avait été mise à l’abri d’un coup de main. On avait réparé les anciennes fortifications, les faubourgs avaient en outre été fortifiés et couverts par des ouvrages avancés. Quelques fortifications de campagne avaient été faites entre le parc et l’Elbe, du côté de la villa Hopsgarten. Le parc, fermé de toutes parts, était gardé par plusieurs bataillons. Une partie du quatorzième corps avait été placée dans les rctranchemens et l’autre mise en réserve.

    Quoi qu’il en soit de ces diverses dispositions, la position du maréchal Saint-Cyr était éminemment critique. En effet, il était présumable que le prince Schwartzenberg attaquerait le même jour, afin de ne pas donner le temps à l’empereur Napoléon d’accourir avec des troupes suffisantes pour sauver les communications et le passage de l’Elbe à Dresde, devenu le point central des opérations de l’armée française. Mais pour cela il ne fallait point perdre de temps.

    Le 25, il n’y avait dans Dresde que le quatorzième corps, fort de moins de vingt mille hommes, et l’armée combinée en avait déjà cent cinquante mille sur le terrain. Néanmoins le prince de Schwartzemberg ne se crut pas encore assez fort, et l’attaque fut différée pour donner le temps aux réserves et au corps de Klenau d’arriver. Le soir du 25 et la matinée du 26 se passèrent ainsi à attendre.

    Cependant Napoléon qui avait quitté la Silésie le 23, était le 25 à Stolpen. Il se remit en marche le 26 ; la garde impériale, formant tête de colonne, était suivie du premier corps de cavalerie et du deuxième corps d’infanterie, que l’empereur avait fait venir de Zittau, ainsi que la cavalerie polonaise (quatrième corps), sous les ordres du général Kellermann comte de Valmy. Le sixième corps était un peu plus en arrière.

    Le général Vandamme, avec le premier corps d’infanterie, avait été dirigé sur Kœnigstein pour débloquer cette forteresse, s’emparer du camp de Pirna et faire rétablir le pont. L’empereur, arrivé à Dresde le 26, à dix heures du matin, avec sa garde et le premier de cavalerie, ne changea rien aux dispositions prises par le maréchal Saint-Cyr, se réservant de disposer des troupes qu’il amenait selon que l’exigeraient les circonstances.

    Enfin, le même jour (26), à quatre heures après midi, le prince Schwartzenberg se décida à ne pas attendre davantage le général Klenau. Trois coups de canon donnèrent le signal de l’attaque. Les alliés, formés en six colonnes, précédées chacune par cinquante bouches à feu, s’avancèrent sur les retranchements de Dresde.

    En peu d’instants, la canonnade devint terrible : l’artillerie de la redoute de la porte de Freyberg fut bientôt démontée par celle de l’ennemi. Le général Colloredo réussit à prendre d’assaut la redoute du centre, près de la porte de Dippoldiswalde. Le général Kleist obligea les troupes qui occupaient le parc à se replier sur le faubourg, et le corps de Wittgenstein déboucha entre Striesen et l’Elbe.

    L’artillerie ennemie ayant forcé les troupes françaises à évacuer les redoutes, le combat se porta aux palissades et aux retranchements des faubourgs. A quatre heures, toutes les réserves du quatorzième corps étaient engagées, les obus et les boulets balayaient les rues de Dresde.

    L’Empereur jugea que c’était l’instant d’attaquer les deux flancs de l’ennemi, ce qu’il pouvait faire sans danger, son centre étant couvert par les retranchements de la ville. Il dirigea donc sa garde sur les flancs de l’attaque. Le prince de la Moskowa, avec les deux divisions Decouz et Roguet, déboucha par la porte de Plaüen sur la gauche, en même temps que le duc de Trévise, avec les deux autres divisions Dumoutier et Barrois, sortait par la porte de Pirna contre la droite.

    Les alliés commencèrent à plier. La redoute de Freyberg fut reprise. Le général Gros s’étant jeté le premier dans les fossés de cette redoute, au moment où des sapeurs ennemis travaillaient déjà à couper les palissades, fut blessé d’un coup de baïonnette. A l’entrée de la nuit, l’armée combinée fut rejetée en arrière des positions qu’occupaient les Français le matin.

    L’obscurité vint mettre fin au combat, dans lequel l’ennemi eut quatre mille hommes tués ou blessés, et deux mille prisonniers. La perte des Français fut d’environ trois mille hommes. Les généraux de la garde Dumoutier, Boyeldieu, Tyndall, Combelles et Gros étaient au nombre des blessés.

     

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