Le combat de Palestro
D’après « Abrégé de l’histoire de France » – Léon Contanseau – 1860
Le 30 mai, la division piémontaise Cialdini, dont les avant-postes étaient sur la rive gauche de la Sesia, passa cette rivière sous le commandement du roi Victor-Emmanuel. Les retranchements élevés en avant des villages de Palestro, Vinzaglio et Casalino furent enlevés à la baïonnette, et après un combat acharné dans les rues de Palestro, les Autrichiens furent obligés de céder à la valeur piémontaise.
Mais le lendemain 31, ils reprirent l’offensive et attaquèrent avec vigueur le village de Palestro. Leur but était de déborder la droite des Piémontais et de les séparer du pont volant sur la Sesia, par lequel le corps du maréchal Canrobert devait opérer sa jonction avec eux.
Mais le 3e zouaves, attaché momentanément à la division Cialdini, déjoua cette tentative par son courage indomptable. Sans tirer un coup de fusil, il traversa un canal et enleva une batterie ennemie placée sur une hauteur. Victor-Emmanuel se montra dans cette journée le digne chef de pareils soldats. Plusieurs fois, il fallut l’arracher à une mort certaine. Le 3e zouaves l’acclama caporal. Les Autrichiens durent se retirer, en laissant au pouvoir des alliés huit pièces de canon et un millier de prisonniers.
L’Empereur transporta alors son quartier général d’Alexandrie à Casale, après avoir passé le Pô, tandis que l’intrépide Garibaldi s’approchait tous les jours de Milan.