La chute de Ðiện Biên Phủ
Dans la soirée du 6 mai 1954, c’est le déchaînement de l’artillerie Viêt Minh et de toutes les armes dont elle dispose.
Dans le camp agonisant, c’est l’apocalypse. Tout ce qui est inflammable prend feu ; les abris s’effondrent, les tranchées s’écroulent, la terre se soulève. La mort frappe sans interruption. A 23h00, les Viêt Minh, après avoir creusé un tunnel de 47 mètres de long, déposent sous Eliane 2 une charge d’une tonne de TNT puis se ruent à l’assaut.
La résistance des défenseurs est héroïque. Ils refusent de se rendre et luttent jusqu’à la mort. Une poignée de survivants arrivera à se replier sur Eliane 4 afin de poursuivre le combat.
A l’aube du 7 mai, Dominique et Eliane sont tombées. Les tranchées sont jonchées de cadavres et de blessés des deux camps. Alors que le Colonel de Castries vient d’être promu général, à 10h00 du matin, les Viêt Minh finissent d’investir les Eliane. Du côté Français, il n’y a plus ni munitions, ni réserve d’hommes mais les sacrifices continuent…
Le Général Cogny adresse un dernier message au Général De Castries, souhaitant qu’il n’y ait ni drapeau blanc, ni capitulation. « Il faut laisser le feu mourir de lui-même pour ne pas abîmer ce qui a été fait » précise-t-il. L’ordre de cessez-le-feu tombe à 17h00.
Après destruction de tout le matériel et de tout le ravitaillement, le PC de Ðiện Biên Phủ adresse son ultime message à Hanoi à 17h50 : « On fait tout sauter. Adieu ! ».
Quelques minutes plus tard, les Viêt Minh font irruption dans le PC du général De Castries. Un drapeau rouge à étoile d’or est planté sur le PC français.
Ðiện Biên Phủ est tombé, mais n’a pas capitulé.
Durant cette bataille, le corps expéditionnaire français comptera 3000 tués et un nombre très important de blessés. 10300 seront faits prisonniers, mais les effroyables conditions de détention des camps Viêt Minh sont telles que seulement 3300 d’entre eux reviendront de captivité.
Le 21 juillet 1954, les accords de Genève mettront fin à cette guerre.
Pour en savoir plus : Fédération des Sociétés d’Anciens de la Légion Etrangère

berthaud on 4 janvier 2023
J’ai mon oncle ,Pierre ducouret qui est mort de ses blessures à Diên Biên Phû
son corp n’à pas été rapatié ,il y repose encore .