Le combat de Castel-Novo
D’après « Dictionnaire historique des batailles pendant la révolution française » – 1818
La division du général Vaubois, continuellement battue dans le Tyrol par l’aile droite de l’armée d’Alvinzi, avait été repoussée de position en position jusqu’à Castel-Novo, par le général autrichien Davidovich, qui, à l’aide de manœuvres habiles, avait obtenu sur les Français des avantages marqués. La victoire d’Arcole fit prendre une toute autre face aux affaires.
Le général Bonaparte, à la tête de la division Vaubois, réunie à celle du général Masséna, qui avait passé l’Adige, attaque le 21 novembre 1796, Davidovich, et le bat. Ce général ignorait la position d’Alvinzi, qui fuyait vers la Brenta avec les débris de son armée. Les divisions Vaubois et Masséna, qui s’étaient réunies à Villa-Franca, marchèrent ensemble sur Castel-Novo.
Joubert, commandant l’avant-garde de ces deux divisions, atteignit les troupes impériales sur les hauteurs de Campana : un léger combat s’y engagea. Un corps de l’arrière-garde autrichienne fut entamé. Les Français firent douze cents prisonniers, et trois à quatre cents impériaux se noyèrent dans l’Adige.
On poursuivit l’ennemi jusqu’à Preabocco, et la reprise des positions de Rivoli et de la Corona fut les fruits de cette journée. Cependant, Augereau s’était dirigé vers les hauteurs de Sainte-Anne, pour couper la vallée de l’Adige à Dolce, et lui fermer toute retraite. Il réussit : les troupes autrichiennes furent encore battues et dispersées sur ce point. On fit trois cents prisonniers. Le général autrichien Dales fut pris lui-même, et quatre pièces de canon et six caissons restèrent au pouvoir des Français.