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  • Les frères HUMBERT dans GUERRE 1914 - 1918 leonhumbert-150x150

    Il faut sauver le soldat Humbert

    Nous avons déjà relaté la triste histoire des frères Borgstrom (4 décèdent en l’espace de 6 mois en 1944) et des frères Sullivan (5 décèdent le même jour en 1942). Ces catastrophes ont inspiré Spielberg pour son film « Il faut sauver le soldat Ryan ».

    Lors de la première guerre mondiale, la même épreuve avait été infligée à la famille Humbert, habitant Belleray dans le département de la Meuse.

     

    Cet article est élaboré à partir du Petit Journal n° 111, édité par l’association« Culture et loisirs » de Brabant-sur-Meuse, et publié sur notre blog avec l’aimable autorisation de monsieur Gilles Poinsot, son président.

     

    A Belleray, petit village sur une rive de la Meuse, un drame endeuillait les époux Humbert, aubergistes du village. Quatre de leurs fils tombaient sur les champs de bataille de cette guerre de 1914-1918.

    Le 25 septembre 1914, Georges Augustin, sergent au 19ème bataillon de chasseurs, est porté disparu sur le glacis du fort de la Pompelle, près de Reims. Il était né le 26 mars 1885 à Belleray.

    Le 10 novembre 1914, René Nicolas, soldat au 151ème régiment d’infanterie, est porté disparu sur le champ de bataille de Lizerne en Belgique. Il était né le 6 décembre 1887 à Belleray.

    Le 14 décembre 1914, Paul Lucien, adjudant au 165ème régiment d’infanterie, est porté disparu dans les combats d’Ornes, près de Douaumont. Il était né le 28 avril 1882 à Belleray.

    Le 3 janvier 1915, Charles Camille, soldat au 61ème régiment d’artillerie, meurt de la fièvre typhoïde à l’hôpital temporaire de Zuydcoote dans le nord. Il était né le 11 avril 1892 à Belleray.

     

    En moins de 4 mois, la famille a été décimée. Seul Léon, né le 7 avril 1877, caporal infirmier à la 6ème section des infirmiers militaires, est épargné.

    La charge de transmettre aux familles la funeste nouvelle, incombait au maire. Monsieur Charles Thomas, maire de ce petit village de 240 habitants, n’en pouvait plus de colporter, en oiseau de mauvaise augure, la désolation parmi ses administrés. Ses allées et venues étaient épiées dans l’angoisse. Quelle porte allait-il franchir ce jour ?

    Il faut dire que, dans les six premiers mois de la guerre, le maire avait ouvert huit portes pour en crucifier les familles… Cette hécatombe avait atterré la population, qui percevait alors brutalement la terrible réalité du carnage.

     

    L’offensive allemande du 23 février 1916, chasse les habitants aux quatre coins de la France. Le maire trouve asile à Château-Chinon, et s’il perdait sa fonction de messager de la mort, il ne continuait pas moins à représenter sa commune éparpillée.

    Le 10 septembre 1916, il adresse de son refuge nivernais, un certificat au grand quartier général des armées, par lequel il attire l’attention de la haute autorité sur le drame de la famille Humbert.

    Le 5 février 1917, l’autorité suprême fait savoir « qu’à titre exceptionnel, et en raison de la situation de la famille, le caporal Léon Humbert est maintenu dans son affectation actuelle ».

    Le caporal Léon Humbert se fait un devoir de respecter l’exécution de la bienveillante décision, en se rendant à la nouvelle affectation à Vitry-le-François, dans son rôle d’infirmier, sur un train sanitaire. Il arrive à l’instant précis où la gare subissait un violent bombardement aérien. Cette nuit-là, il ressent la peur de sa vie, et a le sentiment d’avoir côtoyé la mort.

     

    Après sa démobilisation, Léon Humbert retourne à Belleray, où il décède en 1952.

     

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