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  • Sergent Marcel GENIN dans A NOS ANCIENS sergentgnin-150x150dcorationsdusergentgnin-150x150 dans A NOS ANCIENS

    « Garder la mémoire du passé pour construire le présent et préparer l’avenir »

    Marcel Génin est né le 1er novembre 1920 à la Verrerie de Portieux. Il est issu d’une famille de 6 enfants, dont le père était boulanger. Il habite dès 1921 à Charmes où il passe toute sa jeunesse. D’un tempérament très sportif, il obtient les brevets de nageur de fond 1500 et 2500 mètres.

    A peine 20 ans, et c’est la guerre !  Il a une vie très mouvementée : il est contraint au STO, et au cours d’une permission, l’aventure commence.

    Il entre au maquis le 03 février 1944, sous les ordres du chef de bataillon Noël Romélius, commandant le Groupe « Lorraine 42 », comme son frère aîné Maurice et son cousin Camille.
    Le frère aîné et le cousin de monsieur Marcel Génin furent assassinés dans les combats de Charmes.

    Il y sera très actif, et pour cause dénommé « Sirrocco », se distinguant dans les combats :
    -
    de la Ferme de Purimont (30 juin 1944)
    -
    de Diarville (15 août 1944),
    -
    de Sion (16 août 1944)
    -
    de Crantenoy (2 septembre 1944)
    -
    de Ménil-Mitry (3 septembre 1944 – engagement contre les Panzer Division)
    -
    de Saint-Remy et de Saint- Mard (15 septembre 1944)
    -
    de Mont-sur-Meurthe (16 septembre 1944)
    -
    de Haroué et Lunéville (17 septembre 1944).

    Il participe à différentes opérations de sabotages :
    -
    Le 20 juillet 1944 : premier sabotage de la machine fixe à Charmes, groupe de pompes qui servaient à alimenter le réservoir d’eau de la gare de la localité.
    -
    Le 15 août 1944 : sabotage des fils téléphoniques et télégraphiques sur la ligne de chemin de fer Essegney/Langley. Des centaines de fils tombèrent à terre.
    -
    Le 29 août 1944 : communication faite au commando de parachutistes anglais, venus rejoindre le groupe « Lorraine » 42, sur une importante unité S.S qui stationnait dans les écoles de la plaine de Vincey. Suite à ces renseignements, message fut passé à Londres par la radio de ce commando. Les écoles furent bombardées 48 heures après le message, par les avions Mosquitos de la R.A.F.

    Il participe également à différentes opérations de parachutage :
    - Le 20 août 1944, à Ménil-Mitry (terrain Chandernagor)
    - Le 11 septembre 1944, à Saint-Remy (parc Viac)
    - Le 16 septembre 1944, à Ménil-Mitry (terrain Chandernagor)

    Le 42ème Groupe de Lorraine devint le 5/20 Bataillon de sécurité, pour devenir ensuite le 1er bataillon du 150ème R.I.

    Après avoir participé à la bataille des Ardennes, ce bataillon fut engagé dans la poche de Royan, sous les ordres du général Larminat, où il obtint une élogieuse citation. Il est nommé au grade de caporal-chef le 01/02/45 et à celui de sergent le 01/06/45.

    Citation à l’ordre du Régiment : Sergent excellent, discipliné et très brave, a pris part à divers combats où il s’est fait remarquer par son allant, à Crantenois le 22/09/1944 en particulier, après avoir ouvert le feu sur un convoi allemand, dont il fit stopper la 1ère voiture, il a traversé leur ligne pour neutraliser une mitrailleuse ennemie.

    Après la guerre, un peu de repos pour le guerrier. Il travaille à E.D.F, puis le goût d’une nouvelle aventure le tente. Il accomplit une période d’exercice obligatoire de 6 jours au 26ème R.I. à Sarrebourg, et il se réengage en 1950 pour l’Indochine.Mais il apprend que l’on demande des volontaires pour la Corée. C’est alors qu’il opte pour cette destinée.
    Durs combats que ceux menés au côté de son frère d’armes Louis Misseri de la même compagnie. Le capitaine Goupil décèdera non loin de lui. Il sera deux fois blessé à la bataille de « Crève-cœur », c’est un mortier qui le « fauche » quelques heures avant la relève.

    Il est rendu à la vie civile et rayé des contrôles le 27 février 1953 pour infirmité grave et incurable.

    Citation à l’ordre de la brigade : Force Terrestres Françaises de l’O.N.U « Ordre 78 » : Le général de corps d’armée Monclar, commandant les Forces Terrestres Françaises de l’O.N.U. en Corée cite : A l’ordre de la Brigade Génin Marcel – Sergent – B.F.O.N.U. 3ème Cie. Chef de groupe d’accompagnement, sous-officier confirmé et d’un sang froid remarquable, a été blessé au cours de l’attaque du Mont « Crèvecœur » côte 931 (Corée) le 26 septembre 1951 alors qu’il atteignait l’objectif.

    Journal officiel n° 181 : par décret du 30 juillet 1953 portant concession de la médaille militaire « Corée ». Cette concession comporte l’attribution de la Croix de guerre des théâtres d’opérations extérieurs avec palme.

    De retour au pays en 1953, il se marie avec madame Antoinette Collin de Portieux, avec qui il aura une fille Marie Madeleine. Il reviendra dans sa chère ville de Charmes dans les années 60.

    Homme généreux, toujours jovial, aimable, aimant la plaisanterie, il œuvrera auprès de différentes associations malgré son handicap :
    -
    Donneurs de sang bénévoles dont il sera président
    -
    Handicapés de guerre civils et militaires
    -
    Médaillés militaires
    -
    Légion Vosgienne
    -
    Amicale des Anciens de Corée BFONU
    -
    Souvenir Français
    -
    Union Nationale des Parachutistes
    -
    Amicale du Groupe Lorraine 42 et du 150èmeRI
    -
    Combattant Volontaire de la Résistance.

    Il sera nommé Chevalier de l’Ordre National du Mérite.

    Monsieur Marcel Génin nous a quittés le 13 mars 2011 « debout » comme le grand soldat qu’il a été.

    Marcel Génin était titulaire de nombreuses décorations :

    - Officier de la Légion d’Honneur
    - Médaille Militaire
    - Croix de Guerre 39/45 avec étoile de bronze
    - Croix de Guerre des TOE avec palme et étoile de bronze
    - Combattant Volontaire de la Résistance
    - Combattant Volontaire 39/45
    - Médaille commémorative 39/45  avec barrette engagé volontaire et libération
    - Médaille commémorative des Opérations de l’Organisation des Nations Unies en Corée
    - Médaille des Blessés
    - Médaille des Réfractaires
    - Médaille des Nations Unies
    - Citation présidentielle de la République de Corée
    - Reconnaissance Coréenne
    - « Distinguished Unit Citation » avec trois palmes du département américain de l’armée.

    Le livre de Nicolas Hobam « Quatre années de lutte clandestine en Lorraine » de 1947  »Les éditions du Bastion » réédité en 2002  relate la période des combats dans notre région.

    Nous remercions monsieur Boulangé de nous avoir aimablement autorisé à publier la biographie de son beau-père. 

     

  • One Response à “Sergent Marcel GENIN”

    • Jacques Soucasse on 15 décembre 2014

      Bonjour j’ai reconnu sur cette biographie un compagnon d’armes de mon Oncle Robert Soucasse au sein du Bataillon de Corée
      J’ai en ma possession plusieurs photos du Sergent Genin.
      Serait possible d’entrer en relation avec la famille.
      Vous remerciant par avance.

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