D’après des extraits de la monographie imprimée
« Des changements dans le climat de la France – Histoire de ses révolutions météorologiques »
du docteur Joseph-Jean-Nicolas Fuster, éditée en 1845.
Grands orages et grandes tempêtes dans les contrées du midi
Ier siècle
- En 43, une tempête violente manqua de faire périr l’empereur Claude en vue des îles d’Hyères.
IXe siècle
- Les annales de 841parlent d’un orage terrible accompagné d’éclairs, de tonnerres et de grandes pluies sur le territoire de Glandfeuil.
XVIe siècle
- L’année 1536 fut féconde en orages et en tempêtes. Vingt-quatre navires périrent par un de ces ouragans sur les côtes de la Provence.
- Des orages ou des tempêtes désolèrent encore la Provence en 1580 et 1581.
XVIIe siècle
- Grands orages et tempêtes en 1614, 1651 et 1674.
XVIIIe siècle
- Un tremblement de terre se joignit aux tempêtes et aux orages de cette région en 1708 et en 1755.
- L’ouragan du 8 avril 1761 y fut si fatal, qu’il renversa en une heure, six mille oliviers et dix-huit cents pieds d’arbres fruitiers.
- Énormes tempêtes et orages en 1766.
- Le 25 août 1775, à huit heures du soir, un ouragan de l’ouest, observé à Montpellier, renversa des murs et déracina des arbres. Les coups de vent se succédèrent pendant une heure avec une effrayante rapidité. Il ne tomba dans cet intervalle que 3 millimètres de pluie, mais le baromètre descendit à 736 millimètres.
- Le coup de vent du nord-ouest (mistral) qui éclata dans la Provence le 30 octobre 1782 soulevait, en agissant sur une surface de 33 centimètres carrés, un poids de près de sept kilogrammes. Rien n’aurait pu résister à cette violence extraordinaire, si elle se fût soutenue seulement quelques minutes. Pendant cet ouragan, le baromètre s’abaissa de 8 millimètres au-dessous de sa hauteur moyenne. C’était alors et c’est encore à présent le plus fort coup de mistral connu.
- Le 3 janvier 1786, il y eut en Provence un si furieux coup de mistral mêlé de neige, que les troupeaux, furent chassés à quatre ou cinq lieues de leurs pâturages, beaucoup de voyageurs et d’animaux périrent dans la plaine de la Crau. De cinq bergers qui conduisaient huit cent moutons, trois périrent avec presque tout le troupeau.
XIXe siècle
- Nous connaissons déjà la perturbation atmosphérique de la nuit du 21 décembre 1821. A Toulouse, le baromètre tomba à 719 millimètres et à Montpellier à 721 millimètres.
- En 1828, les orages et les tempêtes remplirent aussi le Midi. Il y en eut au printemps, en été et en automne. La plupart furent accompagnés de grêle. L’année 1835 en offrit davantage. Un ouragan violent éclata d’abord le 6 février à Toulon. Les orages et les tempêtes se généralisèrent ensuite dans la région méridionale. Ils gagnèrent même les climats du centre. Les pluies versées sous leur influence firent déborder à la fin du printemps les rivières des deux régions.