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    Sergent André MUGNIER dans A NOS ANCIENS sergentandrmugnier-150x150insignedepromotion-150x150 dans A NOS ANCIENS

     

    André Mugnier est né le 24 septembre 1922 à Chalencey (52) et décédé le 22 avril 1945 à Reutlingen (Allemagne).

    Après la défaite de juin 1940, il gagne l’Afrique du Nord et s’engage au 32e escadron du train à Casablanca (Maroc). Son énergie et son dynamisme sont bien vite remarqué et il est promu au grade de brigadier-chef.

    En juillet 1943, il rejoint le 1er bataillon de choc. Après avoir suivi un entrainement intensif pour acquérir les techniques de commando, il participe au débarquement en Corse et se lance dans la lutte contre l’occupant. Le 20 septembre, au pont de Fautea, le groupe Mugnier neutralise un convoi de véhicules. Il disparaît aussitôt dans le maquis, puis rejoint le village de Conca dont sa compagnie assure la protection.

    Sous le feu des Allemands qui tentent de pénétrer dans le village, le caporal-chef Mugnier se précipite pour porter secours à son chef de section, fauché par une rafale. Les crépitements d’une fusillade arrêtent son élan. Avec un sang-froid exemplaire, il reprend le tir, et oppose une farouche résistance à l’assaut ennemi.

    Puis, jusqu’à ce que les couleurs françaises flottent sur Bastia, les commandos s’infiltrent entre les points d’appui ennemis, harcèlent, désorganisent et sèment la panique.

    Pour son engagement en Corse, André Mugnier reçoit la croix de guerre avec étoile d’argent, et est nommé sergent le 1er janvier 1944.

    A partir de la Corse libérée, le bataillon s’empare de l’île d’Elbe le 17 juin 1944, pui débarque en Provence au mois d’août.

    A Toulon, la 3e compagnie reçoit pour mission de s’emparer du Mont-Faron, véritable forteresse surplombant la ville. Sur les pentes abruptes de la face nord, le groupe Mugnier entame une difficile progression. Il s’empare de la tour Beaumont sous les rafales de mitrailleuses, puis du fort Faron, immédiatement mis en état de défense. Le sergent Mugnier est cité à l’ordre de la brigade.

    En septembre, le bataillon franchit le Rhône, rejoint Lyon, où il contribue à la réduction des dernières résistances, et se présente aux portes de Dijon. Barrant l’avancée vers Belfort et l’Alsace, Dijon doit tomber.

    Après avoir pris le contrôle des accès de la ville, la compagnie s’engage dans des combats meurtriers autour de la butte de Talant, où le sergent Mugnier se distingue une fois de plus par son allant et son courage. A la tête de son groupe, il s’empare, l’une après l’autre, de chaque maison, de chaque rue. Les commandos donnent une telle impression de force, que dans la nuit, l’occupant décide d’évacuer la ville.

    Plus au nord, entre Vesoul et Belfort, se dresse la chapelle de Ronchamp qui constitue, du haut de son piton rocheux, un magnifique observatoire. La position a été prise par un bataillon de zouaves, que la compagnie de Mugnier vient renforcer. A l’aube, l’ennemi déclenche une violente contre-attaque, et un intense pilonnage d’artillerie, investit la position. Au cœur du combat, le sergent Mugnier entraîne ses commandos et les stimule par son sang-froid et son audace. Le clocher de la chapelle s’écroule, mais le piton rocheux ne retombe pas aux mains de l’ennemi (septembre 1944).

    De coups de force en actions d’aclat, le bataillon poursuit son avancée. En octobre, il reçoit la mission de s’emparer de Château-Lambert, où, depuis des semaines, l’ennemi s’accroche furieusement. Exténués, souffrant de gelures aux pieds, les commandos viennent à bout de la résistance ennemie : Château-Lambert est libéré le 25 novembre 1944.

    Dans toutes les actions, le sergent Mugnier se distingue par son courage et son endurance. Il est à nouveau cité à l’ordre du bataillon.

    Le 24 novembre, à Etueffont, il participe à une mission de neutralisation de batteries d’artillerie et doit couvrir le repli de l’équipe de destruction. Il tient la position jusqu’à l’arrivée du bataillon chargé de s’emparer du village.

    Quelques jours plus tard, au col du Hundsrück, le groupe Mugnier détruit un canon anti-char lui barrant la route. L’ennemi riposte par un violent tir de mortier. Le groupe est mis hors de combat. Le sergent Mugnier seul est épargné.

    Après la libération de l’Alsace, le bataillon franchit le Rhin. Mais le sergent Mugnier ne participera pas à la victoire finale. Le 22 avril 1945, à Reutlingen, il tombe sous les balles d’un tireur isolé.

    Le sergent Mugnier était titulaire de la Croix de guerre 1939-1945 avec six citations, et (à titre posthume) de la médaille militaire et de la médaille commémorative française de la guerre 1935-1945 avec barettes « Libération » « Allemagne » et « Engagé volontaire ».

    Le sergent Mugnier a été choisi comme parrain de la 167ème promotion de l’E.N.S.O.A de Saint-Maixent.

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