Au mois de juin 2009, nous avons fait paraître un article concernant le crash d’un avion de la R.A.F abattu le 29 juillet 1944 sur le territoire de la commune de Renauvoid.
Juste quelques lignes à la mémoire de ces aviateurs anglais, canadiens et néo-zélandais, venus au secours la France : leurs noms, le lieu et la date de l’accident, ainsi que le lieu où ils avaient été inhumés : au carré militaire du cimetière de Chaumousey.
Pour agrémenter l’article, deux photos du monument commémoratif de Renauvoid, ainsi qu’une photo des six tombes à Chaumousey.
Quelle ne fut pas notre surprise, lorsqu’au mois de septembre 2009, un commentaire concernant cet article, apparaissait sur le blog.
Il était rédigé, en français, s’il vous plait, par monsieur Patrick Kearney, habitant aux Etats-Unis, dans l’état de Californie.
Monsieur Patrick Kearney est le fils de John Edward Kearney, l’un des six aviateurs tués dans cet accident. Il nous remerciait d’avoir mis en ligne les photos du monument et des tombes, et se disait très ému de découvrir que les villageois continuaient, soixante cinq plus tard, à honorer la mémoire de militaires étrangers morts sur le territoire de la France.
Nous avons donc pris contact avec lui, par Internet, et il nous a envoyé des renseignements et des photos concernant son père, John Edward Kearney.
C’est ainsi que nous avons appris que John Edward Kearney était né le 4 avril 1918 à Portsmouth, dans le comté du Sussex (Grande-Bretagne). Il avait donc 26 ans quand il est décédé au cours de cette fatale mission, dont le but était le bombardement de la ville de Stuttgart.
Avant la guerre, John Edward Kearney travaillait pour une entreprise d’électronique (HMV), et en 1936, il voulait partir d’Angleterre pour rejoindre l’Espagne et lutter contre les « fascistes », mais sa mère l’en empêcha. C’est le 27 avril 1942 qu’il a rejoint la R.A.F.
Au moment de son décès, il était sergent au sein du 576e escadron de la Royal Air Force Volunteer Reserve. Il était navigateur et volait sur un avion Avro Lancaster.
Son numéro de recrutement était le 1584132.
Sa vie s’est malheureusement achevée trop vite au dessus d’une forêt vosgienne, mais lui et ses camarades ne sont pas oubliés : un monument existe à Renauvoid, et une cérémonie commémorative s’y déroule tous les ans.