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  • 27 juillet 2009 - Par Au fil des mots et de l'histoire

     

    Anecdotes de la première guerre mondiale (4) dans GUERRE 1914 - 1918 quatreallemandsetuncochon-150x150

    L’histoire du cochon

     

    Aux abords d’un champ de bataille, entre les belliggérants, une ferme continue sa vie coutumière et paisible. Tellement, qu’on vient d’y tuer un cochon, dûment engraissé. Les cris de la bête égorgée s’entendent de loin.

    Deux soldats français, deux Bordelais, que cette musique a réjouis, supputent la bonne chère possible. Et, subordonnant toute prudence à leur curiosité et à leur appétit, qu’a stimulé l’air vif de la bataille, ils s’en vont, en rampant, vers la ferme proche où ils arrivent bientôt.
    Cependant, de leur côté, rampant avec des ruses pareilles, deux Allemands, alléchés eux aussi pour le même motif que les Français, y parviennent en même temps. On juge des figures des quatre soldats lorsqu’ils se trouvèrent en présence.

    Alors, un des Bordelais, qui était sous-oflîcier, de dire en souriant : «Vous n’êtes que deux, les « Boches », rendez-vous ! ».
    Et les Allemands de répondra avec joie : « Ya ! Ya ! Kamarade ! ».Car il est entendu qu’à forces égales, le soldat français est supérieur au soldat allemand. Ça ne se discute même plus sur les champs de bataille.

    Donc, les deux Bordelais et leurs deux prisonniers s’attablent, et le fermier, empressé, leur sert les tranches savoureuses et blanches du porc tant convoité. Les convives arrosent le tout d’un joyeux petit vin du pays et se restaurent gaiement.

    Mais quelqu’un troubla la fête !… La porte s’ouvre soudain, et un sous-officier, accompagné d’un soldat, pénètre dans la salle. Tous deux sont Allemands.
    En un clin d’oeil, tout le monde est debout. Notre sous-officier connaît admirablement l’allemand ; on s’explique.

    Le sergent allemand : « Rendez-vous ! Je vous fais prisonniers ! Nous sommes ici quatre Allemands et vous n’êtes que deux Français… ».
    Le sous-officier français, gracieusement : « Pardon ! C’est nous qui vous faisons prisonniers. Vous êtes deux Allemands et nous sommes deux Français. Ceux-là, ajouta-t-il en désignant ses deux convives, sont nos prisonniers déjà : ils ne comptent plus ».

    Le sergent allemand réfléchit un instant. Puis la clarté de ce raisonnement péremptoire lui apparut éblouissante et il déposa ses armes entre les mains de nos braves troupiers. Ceux-ci, fort aimablement, les firent asseoir devant les tranches fumantes du bon cochon, pour lequel d’ailleurs ils étaient venus, et le repas s’acheva le mieux du monde.

    Puis nos deux amis rentrèrent à leur campement, ramenant leurs quatre prisonniers, la conscience et l’estomac satisfaits. On devine si leur retour fut chaudement accueilli.

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